Ce site ne sauvegarde aucune donnée personnelle. Vous pouvez lire notre politique de confidentialité.

Carles Batlle

Carles Batlle est un auteur dramatique, romancier et traducteur catalan. Il a écrit, entre autres : Combat (1998 ; mise en espace de Philippe Macaigne au Théâtre du Rond-Point en 2002) ; Suite (2000), Oasis (2003), Temptació (2004 ; mise en scène de Jean de Pange au Théâtre de Lunéville, 2006 ; mise en espace de David Bobée à la Mousson d’Été en 2009), Trànsits (2007), Oblidar Barcelona (2008), Zoom (2011), Nòmades (2019) ou Still Life (Monroe/Lamarr) (2018). Cette dernière pièce, lauréate du prix Roda 2018, a été jouée par la première fois au Teatre Nacional de Catalunya en 2020. Carles Batlle a été directeur de la revue théâtrale Pausa. Il a également dirigé l’Obrador, espace d’expérimentation et de création abrité par la Sala Beckett de Barcelone. Il est professeur d’écriture et de littérature dramatique à l’Institut del Teatre de Barcelone et à l’Universitat Autònoma de Barcelone. Comme romancier, il a publié la trilogie fantastique Kàrvadan (2012, 2014, 2016) et il vient de publier le roman historique La doble vida d’Okita Sôji (2022). Les œuvres de Carles Batlle ont été traduites dans plus d’une dizaine de langues et créées en Europe et à l’international.

©Tuong-Vi Nguyen

Marcos Caramés-Blanco

Trigger Warning (lingua ignota)

Né en 1995, Marcos Caramés-Blanco est écrivain dramaturge. Il intègre en 2018 le département d’écriture de l’ENSATT à Lyon, co-dirigé par Enzo Cormann & Samuel Gallet, puis Pauline Peyrade & Marion Aubert. En 2019, son texte Départs sans fuite est créé au Conservatoire de Lyon. La même année, Gloria Gloria obtient l’Aide nationale à la création de textes dramatiques ARTCENA, puis est sélectionné par divers comités de lecture et présenté dans des festivals. En 2020, il écrit À sec, texte en six épisodes qui obtient la bourse Beaumarchais-SACD. En 2021, son texte Trigger Warning (lingua ignota) est mis en scène par Maëlle Dequiedt. En 2022, il est en résidence à La Colline – théâtre national avec Lucas Faulong, afin de poursuivre ses recherches autour de la jeunesse et de la marginalité. Il écrit Ce qui m’a pris, seule-en-scène pour la comédienne Fanny Brulé-Kopp, dont la première partie est créée à Mons (Belgique). Il collabore avec Sarah Delaby-Rochette pour la création de Gloria Gloria, dont une première étape est présentée au festival JT22 à Paris et au Théâtre de l’Élysée à Lyon. Au cours de la saison 22-23, Marcos Caramés-Blanco est auteur associé à l’Arc – scène nationale du Creusot.

©Robert Frank

Rebekka Kricheldorf

// Une oreille nue à la patte de l’amour ou comment filer une puce malgré soi //

Rebekka Kricheldorf est née en 1974 à Fribourg-en-Brisgau. Après des études de romanistique à l’Université Humboldt de Berlin, elle suit la formation d’écriture scénique à l’Académie des Arts de Berlin. En 2004, elle est auteure en résidence au Théâtre National de Mannheim, et dramaturge-auteure en résidence et membre de la direction artistique du Theaterhaus Jena de 2009 à 2011. Elle reçoit de nombreux prix pour ses pièces, qui sont notamment montées au Staatstheater de Kassel, au Stadttheater de Berne, au Schauspielhaus de Hambourg et au Théâtre d’Osnabrück. Villa Dolorosa (2009) et Testostérone (2013) sont présentées dans le cadre des Journées des Auteures du Deutsches Theater de Berlin, et Rebekka Kricheldorf est nominée deux années de suite pour le Prix du Théâtre de Mülheim. Au POCHE /GVE, ses pièces Extase et Quotidien et Villa Dolorosa sont mises en scène par Guillaume Béguin lors de la saison_unes, Sloop1/comédies allemandes. Plus récemment, Fräulein Agnès est mise en scène par Florence Minder au cours de la saison faire_durer, et La Maison sur Monkey Island est mise en scène par Guillaume Béguin lors de la saison_répertoire.

© Philippe Bretelle

Guillaume Poix

Le Père Noël est une benne à ordures

Ancien élève de l’École Normale Supérieure, Guillaume Poix est romancier et dramaturge.
En 2014, il publie un premier texte de théâtre, Straight, lauréat de l’Aide nationale à la création des textes dramatiques d’Artcena et Prix des Journées de Lyon des Auteurs de Théâtre en 2014, Prix Godot des lycéens et Prix Sony Labou Tansi des lycéens en 2016.
Suivront Et le ciel est par terre, Tout entière, Fondre et Soudain Romy Schneider (finaliste du Grand Prix de littérature dramatique 2020 puis adapté pour France Culture en septembre 2021). Son premier roman, Les fils conducteurs (Verticales, 2017 ; Folio, 2019), a reçu le Prix Wepler – Fondation La Poste. Son deuxième roman, Là d’où je viens a disparu (Verticales, 2020), a reçu le prix Alain Spiess du deuxième roman et le prix Frontières-Léonora Miano. Collaborateur de longue date du POCHE /GVE, il est dramaturge de la saison_unes (2015-16) ; son texte Waste est mis en scène par Johanny Bert lors de la saison_d’eux (2016). La Côte d’Azur, sa pièce autour de la figure de Romy Schneider, est mise en scène par Manon Krüttli pour la saison_ensemble (2018).

Photos © Guillaume Perret/ Lundi13

Antoinette Rychner

Edmée

Antoinette Rychner naît en 1979 à Neuchâtel, Suisse. Sa première pièce, La Vie pour rire, est mise en scène par Robert Sandoz en 2005. Cooking Mama est publiée aux éditions Lansman en 2009. La même année, L’Enfant, mode d’emploi est mise en scène par Françoise Boillat au CCN à Neuchâtel. Intimité Data Storage (publication aux Solitaires Intempestifs en 2013, Prix SACD de la dramaturgie de langue française) est mis en scène par Jérôme Richer en 2013 au Théâtre Saint-Gervais à Genève. Son premier roman, Le Prix, Buchet-Chastel, 2015, lui vaut un Prix suisse de littérature en 2016. D’autres parutions suivront aux éditions Les Solitaires Intempestifs : Arlette (2017) et Pièces de guerre en Suisse (2019). Antoinette Rychner conçoit aussi son rôle et sa présence d’autrice au cœur des arts vivants, à travers des lectures et rencontres publiques régulières, des résidences d’autrice ou par la performance, que ce soit dans le cadre du Jukebox littéraire en collaboration avec l’autrice Odile Cornuz, celui des bals littéraires auxquels la Coopérative d’écriture l’ont invitée, ou encore par des créations scéniques spécifiques, telles FROST (Théâtre ABC, La Chaux-de-Fonds, 2014), où elle pratique l’écriture en direct avec l’autrice Julie Gilbert au sein d’un dispositif novateur.

Jean-Paul Sartre

Né le 21 juin 1905 à Paris, Jean-Paul Sartre est un écrivain et philosophe français. Représentant du courant existentialiste, il a marqué la vie intellectuelle et politique de la France de 1945 à la fin des années 1970. 
Fils unique et orphelin de père à quinze mois, il est élevé dans un milieu bourgeois et cultivé. Son grand-père Charles Schweitzer se charge de son éducation jusqu’à ses 10 ans. Après quelques années passées à La Rochelle avec sa mère et son beau-père, il rejoint Paris à l’âge de 15 ans pour être soigné en urgence et y reste définitivement. Il entre à l’École normale en 1924, dont il sort agrégé de philosophie en 1929, année pendant laquelle il rencontre Simone de Beauvoir. Il publie en 1947 La P… respectueuse qui inaugure – le 18 mars 1948 – le Théâtre de Poche au 1er étage du 19, Grand-Rue en Vieille-Ville de Genève.
Intransigeant et fidèle à ses idées, il a toujours rejeté tant les honneurs que toute forme de censure ; il a notamment refusé le prix Nobel de littérature en 1964. 

Frank Wedekind

Éveil /Printemps

« Dans l’Allemagne de son temps, Frank Wedekind (1864, Hanovre – 1918, Munich) a fait figure de provocateur. S’il fut en butte à la censure de son vivant, la consécration officielle lui est venue au lendemain de sa mort, sous la jeune République de Weimar, lorsque la génération expressionniste l’a adopté comme un précurseur. En France, Wedekind n’a longtemps été connu que par deux titres vedettes, L’Éveil du printemps (1891) et Lulu (1895). […] Pour Heinrich Mann, Wedekind ne fut pas seulement un poète bohème et un briseur de tabous, mais aussi un « pionnier en littérature de la carrure de Flaubert au seuil de l’époque moderne ». […] Bertolt Brecht apparente quant à lui Wedekind « aux grands éducateurs de la nouvelle Europe », aux côtés de Tolstoï et de Strindberg, étant bien entendu que « sa plus grande œuvre fut sa personnalité ». […] Frank Wedekind est l’auteur de vingt-deux pièces achevées, composées entre 1890 et 1917, qui révèlent toutes les dimensions d’une œuvre inventive et pénétrante. Wedekind fait entendre la parole des couches marginales ou déclassées, alimentant une sorte de fermentation anarchisante. […] Bertolt Brecht n’a pas manqué d’apprécier la présence scénique de Wedekind chanteur ou acteur, tel qu’il apparaît en directeur de cirque dans le prologue de Lulu, avec « cette voix métallique, dure, sèche, ce visage de faune en airain avec ses yeux de chouette mélancoliques sur des traits rigides ». […] Avec sa célèbre Lulu (1895 puis 1913 dans sa dernière version), Wedekind se démarque du naturalisme. Lulu, présentée par son dresseur supposé, dans le prologue, comme un bel animal, demeure une projection des fantasmes masculins et des mythes qu’ils entretiennent sur la féminité, tant qu’elle n’a pas été reconnue dans son être-sujet. La descente aux Enfers de Lulu, succédant à ses triomphes, ne relève pas alors du simple mélodrame, mais d’une assomption négative éclairant le fond terrible de l’existence : la sexualité, la condition féminine et ce qu’elle révèle de la condition masculine ouvrent alors sur la question sociale du pouvoir, de l’argent et bien entendu aussi sur la problématique de l’art. […] Son œuvre inspire une théâtralité particulière telle que l’évoque un Alfred Kerr disant de Wedekind, à propos de la première représentation du Chanteur d’opéra en 1899 : « La tonalité fondamentale de son humour est le sérieux grotesque. C’est du sérieux que sourd un rire qui s’amplifie jusqu’à devenir convulsif […] Le tragique de la vie lui paraît être la complainte d’un chanteur des rues. Pourtant c’est bien du tragique. On a, face à cet homme singulier, le sentiment qu’il est à l’extérieur de la société humaine. Là est la dimension révolutionnaire de Wedekind. »
Biographie tirée de « WEDEKIND FRANK – (1864-1918) » de Philippe Ivernel dans Encyclopædia Universalis [en ligne].