Pour ce deuxième rendez-vous avec Annie Ernaux, Jeanne et Léonard ont choisi de lire avec vous des extraits de Les années.
// Oui. On nous oubliera. C’est la vie, rien à faire. Ce qui aujourd’hui nous paraît important, eh bien, il viendra un moment où cela sera oublié, où cela n’aura plus d’importance. Et, c’est curieux, nous ne pouvons savoir aujourd’hui ce qui sera un jour considéré comme grand et important, ou médiocre et ridicule. (…) Il se peut aussi que cette vie d’aujourd’hui dont nous prenons notre parti, soit un jour considérée comme étrange, inconfortable, sans intelligence, insuffisamment pure et, qui sait, même, coupable. //
C’est la citation d’Anton Tchekhov avec laquelle débute Les années
Les années c’est l’autobiographie ou une autobiographie d’Annie Ernaux. Et pourtant c’est comme si c’était aussi notre biographie, celle d’avant nous aussi. Et c’est comme si ça pouvait être aussi celle d’après nous.
C’est le temps qui passe, le changement. Ce qui va trop vite et ce qui arrive trop lentement.
C’est des images, celles qui n’appartiennent qu’à Annie et celles qui sont collectives. Des moments que nous avons vécus, qui nous ont traversés ou dont on a tellement entendu parlé que c’est comme si.
C’est une histoire personnelle et collective qui nous parle de révolte, de combat, d’émancipation, d’acceptation et d’espoir.
C’est beau et c’est surtout pour ça que nous voulons le partager avec vous.