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Quelle soirée, mes amis, quelle soirée!

12.12.2022
par Alexandra T. du comité de spectatrices

« En tout cas, c’est sûr, je retourne voir cette pièce. Tu reviendras avec moi ? »
La réponse de ma moitié est « Oui ! », sans hésitation. Comme un écho joyeux cette Oreille nue à laquelle nous venons tout juste d’assister. L’envie de rester dans cette bulle vitaminée et pop est telle que nous décidons de ne pas rentrer tout de suite, de prolonger cette parenthèse de bonne humeur avec un spritz.

Et de faire la liste, non exhaustive, de ce que nous avons appris ce soir :

⦁comment séduire une carotte avec un spritz et quelques compliments (La voilà, l’envie de spritz !),

⦁comment se fondre dans un colloque de psychiatres en achetant des vieux livres chez Caritas,

⦁comment soigner sa gueule de bois avec des rollmops,

⦁comment se débarrasser momentanément d’une copine qui tombe mal à l’aide des mêmes rollmops,

⦁comment changer sa vie grâce à un câble de pont suspendu,

⦁comment faire la différence entre un goupil et un toutou,

⦁ou encore comment déclamer une ode à la Tour Eiffel.

Le plus difficile reste à venir : se souvenir de tous les protagonistes.

Le rythme enlevé des entrées et des sorties, élégamment exécutées, ne nous a pas facilité la tâche, occupés que nous étions à rire de bon cœur.

Nous nous entendons sur une première chose, le nombre des comédiennes : elles sont quatre. Facile. Valeria Bertolotto, Zacharie Jourdain, Aline Papin et Djemi Pittet. Nous avons un peu triché pour le nom du nouveau venu dans la troupe, on a la feuille de salle… Pour les personnages, c’est autre chose, l’amusant décompte nous a demandé concentration et mémoire !

Il y a Louise, Amélie, Momo, Léonard et sa mère Lulu, vieille dame indigne, pour mon plus grand plaisir.
Et puis Hannes, Héléna, Marius, Rose, M. Frustenius dont je n’arrive pas à me rappeler le prénom, zut !
Et aussi Paulo, Claire, un pianiste, un chanteur mexicain et une Parisienne à béret.

Je ne suis pas certaine d’avoir le compte.

En plus j’ai failli oublier Mumu, à ne pas confondre avec Momo…Il y a peut-être même dans l’histoire un colonel et un ambassadeur…

Les comédiens sont merveilleux, ils font exister tout ce petit monde à un rythme effréné, avec drôlerie et élégance.

C’est la mécanique de Feydeau avec un joli supplément de liberté et de malice.

Je regarde ma montre, le temps a filé et il est l’heure de rentrer.

Mais pas encore celle de dire « toutes les bonnes choses ont une fin » : j’ai déjà réservé nos 2 places pour lundi prochain…

Alexandra T., du comité de spectatrices